Optimiser sa culture de cannabis : Comprendre le VPD, le pH et le Dryback
- deamspam
- 18 mars
- 4 min de lecture

Cultiver du cannabis avec succès repose sur plusieurs paramètres environnementaux qui influencent directement la croissance et la santé des plantes. Trois éléments essentiels à maîtriser sont le Vapor Pressure Deficit (VPD), le pH du substrat, et la gestion de l’irrigation via le dryback. Bien que ces termes puissent sembler techniques, ils sont en réalité simples à comprendre et à appliquer avec les bonnes explications. Cet article vous guide pas à pas pour optimiser votre culture, quel que soit votre niveau.
Le VPD : l’équilibre entre température et humidité
Le Vapor Pressure Deficit (VPD) est un indicateur clé qui permet de comprendre à quel rythme une plante transpire et absorbe le CO₂, deux facteurs essentiels à son développement. Il se base sur la relation entre la température et l’humidité relative de l’air.
Pourquoi le VPD est important ?
Les feuilles des plantes sont couvertes de petits pores appelés stomates, qui s’ouvrent et se ferment pour laisser passer le CO₂ nécessaire à la photosynthèse et libérer l’eau sous forme de vapeur. Si l’air est trop sec (VPD élevé), la plante perd trop d’eau et ferme ses stomates, ralentissant sa croissance. Si l’air est trop humide (VPD faible), la plante transpire moins et risque de développer des maladies fongiques.
Comment ajuster le VPD ?
L’idéal est de maintenir un VPD adapté aux différentes phases de croissance :
• Croissance végétative : VPD entre 0,8 et 1 kPa. Une humidité relativement élevée (60-70%) aide la plante à développer un bon système racinaire et une structure robuste.
• Début de floraison : VPD entre 1 et 1,2 kPa. Une humidité légèrement plus basse (50-60%) encourage la plante à puiser plus d’eau par les racines et à mieux absorber les nutriments.
• Fin de floraison : VPD entre 1,2 et 1,4 kPa. Une humidité réduite à 40-50% permet de limiter le risque de moisissure et d’améliorer la densité des fleurs.
Un simple thermohygromètre permet de surveiller ces paramètres. Pour aller plus loin, des calculateurs VPD existent en ligne et permettent de connaître l’humidité idéale à maintenir en fonction de la température de votre espace de culture.
Le pH du substrat : un facteur clé pour l’absorption des nutriments
Le pH, ou potentiel hydrogène, mesure l’acidité ou l’alcalinité d’une solution. En culture de cannabis, le pH influence directement la disponibilité des nutriments dans le substrat.
Quels sont les effets d’un mauvais pH ?
Un pH mal ajusté empêche la plante d’absorber correctement les nutriments, même si ceux-ci sont présents dans l’eau d’irrigation. Cela peut provoquer des carences visibles sous forme de jaunissement des feuilles, taches brunes ou croissance ralentie.
• pH trop bas (< 5,5) : le calcium et le magnésium deviennent moins disponibles, ce qui peut entraîner des feuilles déformées ou des pointes brûlées.
• pH trop haut (> 7,0) : le phosphore et le fer sont moins accessibles, ce qui peut provoquer un jaunissement généralisé et une mauvaise formation des fleurs.
Quel pH viser selon le substrat ?
• Culture en terre : pH optimal entre 6,0 et 7,0
• Culture en coco ou hydroponie : pH optimal entre 5,5 et 6,5
Comment ajuster son pH ?
Un pH-mètre permet de mesurer précisément le pH de votre eau d’irrigation et du drainage (l’eau qui s’écoule après arrosage). Si votre pH est hors des plages recommandées :
• Pour augmenter le pH, utilisez une solution de pH Up (hydroxyde de potassium).
• Pour baisser le pH, utilisez une solution de pH Down (acide phosphorique ou citrique).
Ajuster progressivement le pH est important, car des changements trop brusques peuvent stresser les racines.
Le Dryback : bien gérer l’arrosage pour favoriser un bon développement racinaire
L’un des pièges les plus fréquents des cultivateurs novices est un excès d’arrosage. Contrairement à une idée reçue, une plante a besoin de phases où le substrat s’assèche légèrement avant d’être réhumidifié. Ce phénomène est appelé dryback.
Pourquoi le dryback est important ?
Lorsque le substrat commence à sécher :
• Les racines s’oxygènent mieux, ce qui stimule leur développement.
• La plante absorbe les nutriments de manière plus efficace.
• Une légère contrainte hydrique en floraison augmente la production de résine, ce qui améliore le goût et la puissance des fleurs.
Comment gérer l’arrosage efficacement ?
• En croissance végétative : Maintenir une humidité constante dans le substrat, mais laisser sécher légèrement entre les arrosages pour éviter l’asphyxie des racines.
• En floraison : Attendre que le substrat sèche à 20-30% de son humidité maximale avant de réarroser, afin de favoriser l’absorption des nutriments et limiter le risque de moisissure.
• Avant la récolte : Un dryback plus prononcé les derniers jours avant la coupe peut renforcer la saveur et la concentration en terpènes.
Un bon indicateur est de soulever les pots pour sentir la différence de poids entre un substrat humide et un substrat plus sec.
Conclusion : Pourquoi ces paramètres sont essentiels à votre culture ?
Un bon cultivateur ne se contente pas de suivre des recettes toutes faites, mais comprend et adapte ses conditions de culture aux besoins de ses plantes.
• Le VPD vous aide à trouver le bon équilibre entre humidité et température.
• Le pH assure une nutrition optimale et évite les carences.
• Le dryback favorise des racines en bonne santé et des fleurs plus denses.
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